Bulletin n°4 Avril 1999
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Réseau Ours Brun Pyrénées Centrales
Trois ans après la réintroduction de l'ours
Localisation des ours au 1er Avril 99
Durant la période hivernale, nos chers ours se reposent mais il n'en est rien de notre Association qui multiplie les rencontres (sous-préfet, Sénateur, Fiep...) pour être plus efficace et organisée avant les sorties de tanière. L'AMOMYC est favorable au Dossier Natura 2000 qui permet de définir des zones et des espèces protégées dont l'Ours Brun. La discussion et la voie contractuelle resteront les seuls moyens retenus pour la préservation des ours et de leur habitat sur l'ensemble des territoires y compris ceux désignés au titre de Natura 2000 ; des solutions concertées sont prévues avec les Associations Communale ou Intercommunales de chasse ou avec l'équipe de battue pour l'informer de la présence de l'ours sur son secteur et lui proposer de suspendre temporairement la battue prévue ou la déplacer dans un autre secteur.
Quant au projet de Parc de Vision, notre Association ne peut qu'appuyer un projet visant au développement économique local et n'altérant en rien la poursuite de la réintroduction. Les paramètres de ce Parc à savoir les limites de superficie, la population animale introduction, les retombées éventuelles sur l'économie locale seront abordés au sein du Syndicat des communes intéressées et en collaboration étroite avec les associations qui le souhaitent, tels ont été nos principales demandes à M. le sénateur, Bertrand Auban. Je serai très attentive aux remarques, questions, proposition que tout adhérent pourrait nous formuler.
Je vous laisse donc découvrir ce bulletin qui apportera, à ce petit mot, les détails que vous attendez tous.
Bonne Promenade au Pays des Ours.
Myriam MOREAU
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12 : février : rencontre avec le Sous-Préfet de St Gaudens (C. Lehu)
13 février : stage àArbas sur le suivi de l'Ours (M. Moreau, C. Lehu, A. Ladevèze, JC Borrel).
20 février : rencontre avec M. le Sénateur Bertrand AUBAN concernant de Parc deVision (M. Moreau, C. Lehu, A.Ladevèze).
L'AMOPYC compte faire des réunions d'information avec Diaporama sur Toulouse, Luchon, Fos (31), St Girons (09) et une action pédagogique auprès des Ecoles en collaboration avec le Fiep (Fond Intervention Eco Pastoral).
Un rendez-vous a été demandé à Mme le Ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du Territoire afin de lui remettre les pétitions rassemblées en faveur de la réintroduction (A ce jour, 1700 signatures ont été recueillies. Merci à tous).
L'AMOPYC se veut plus proche du terrain en rejoignant le Réseau Ours Brun et la population, en multipliant les réunions d'informations, les diaporamas et les expositions. Nous vous remercions d'avance pour votre soutien et votre participation.
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Réseau Ours Brun Pyrénées Centrales
Le 13 février 1999, quatre membres de l'Association (Myriam Moreau, Jean-Claude Borrel, Claude Lehu, et Alain Ladevèze) participaient à Arbas (31) à une journée de formation afin d'intégrer le réseau au titre de rapporteur. La séance était organisée par l'office National de la Chasse, l'équipe de suivi et Jean-Jacques Camara responsable du réseau pour l'ensemble des Pyrénées.
Il s'agit de former des volontaires capables de relever les traces des ours lorsque les colliers émetteurs seront désactivés mais d'ores et déjà pour localiser les oursons.
Les 20 février et 20 mars prochains, deus autres sessions se dérouleront à Massat (09) et Villeneuve de Rivière (31). Elles s'adressent aux volontaires qui résident en Ariège et dans les Hautes-Pyrénées.
Nos amis Serge Dulout et Alain Estrade sont inscrits pour ces prochaines formations.
Nous incitons vivement les adhérents motivés par le suivi et pratiquant la montagne assez régulièrement à participer à ces stages ou à contacter la structure organisatrice : Centre National d'Etudes et de Recherches Appliquées sur les prédateurs et animaux déprédateurs - Station des Pyrénées - RN 117 - 31 800 Villeneuve de Rivière ( tel : 05 62 00 81 00 - fax : 05 62 00 81 01 ).
Mais si par cas vous êtes l'heureux témoin d'une rencontre ursine ou d'un indice (traces, crottes … ) faites le savoir d'urgence à l'AMOPYC ; auparavant, vous aurez pris soin de repérer précisément le lieu et de protéger les indices … en digne fin limier !
Alain Ladevèze
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Trois ans après la réintroduction de l'ours
En janvier dernier nous parvenait, depuis la Préfecture de région, le bilan scientifique du programme expérimental de réintroduction. Il s'agit d'un document, d'une dizaine de feuillets, argumenté, qui traite des étapes successives à savoir :
- l'historique du projet basé sur le constat que l'ours brun a totalement disparu des Pyrénées centrales.
- le programme expérimental de réintroduction de trois ours adultes,
- le premier bilan scientifique pour la période 1996-1998 (lâché des trois ours, résultat du suivi, comportement alimentaire et dommages).
- les mesures d'accompagnement (mesures en faveur du pastoralisme, mesures relatives à la chasse et à la gestion forestière, mesures d'information).
- financements 1994-1998.
Sur les cartes relatives au suivi, on remarque que ces "importés" ont aussitôt élu domicile sur la même zone où vivaient leurs prédécesseurs à savoir du Luchonnais au Couserans espagnol. L'analyse microscopique des fèces (excréments), pratiquée à l'école vétérinaire de Toulouse, démontre, par ordre d'importance, la présence d'insectes, de graminées, de poils de mammifères (ovins et ongulés sauvage), faines, orties, myrtilles et pommes.
En matière de dommages ovins, sur les trois départements, ils se situent à cent cinquante bêtes tuées auxquelles il convient d'ajouter les cent quarante trois disparues et classifiées "au bénéfice du doute" même si l'ours y est étranger.
Mentionnons que la majorité des 60 000 moutons est estimée sans surveillance.
Parallèlement à la sensibilisation sur la nécessité d'assurer le gardiennage des troupeaux, des mesures d'aide ont été prises. Ainsi, six parcs de contention et l'aménagement de cinq cabanes, 22 postes de berger plus 4 créés auxquels s'ajoutent des gardiens itinérants (de l'ordre de 5 à 7 par saison), 25 chiens de protection et la mise en place d'un système de communication sur les estives (11 téléphones). Concernant la chasse, aucune mesure réglementaire n'a été imposée, chaque situation étant résolue d'une façon consensuelle. En matière de gestion forestière, le protocole arrêté entre les Ministères (report de coupes ou d'exploitations) n'appelle aucune commentaire depuis l'arrivée des cours ; il n'a pas été utile de recourir à ce dispositif. Il faut savoir que des espaces protégés ont été décidés en forêt domaniale et cela avant la réintroduction.
En conclusion, le point sur le financement 1994-1998 s'élève à 11.2 MF apportés à hauteur de 50 à 75 % par la Communauté Européenne, le reste par l'Etat français. L'envoi, pour avis, de ce dossier à destination de l'AMOPYC comme d'ailleurs à d'autre association ou collectivités concernées à fait l'objet d'un courrier réponse adressé le 13 janvier à M. le Préfet. Le bureau a formulé les propositions suivantes :
A- Mesures relatives au pastoralisme
.- Inciter la profession agricole ovine à se structurer afin que la plupart des estives soient gardées.
- Rechercher dans la zone à ours des candidats bergers, les contractualiser pour qu'ils bénéficient des aides européennes au titre du gardiennage "qualité" (parcage du troupeau ou défense par réseau électrifié, présence du berger avec chien de protection).
- Cibler les aides pour encourager les bergers qui participent à la protection de leur troupeau.
- Valoriser la protection des éleveurs en renforçant l'exploitation du label de l'ours, en aidant ceux qui le sollicitent.
- Préciser plus clairement ce qui représente la prime environnementale perçue en début d'année.
- Varier les aides en fonction du nombre d'hectares travaillés pour endiguer l'augmentation et l'abandon de certaine partie d'exploitation.
- Diffuser largement l'image du pattu des Pyrénées qui identifie l'homme et la présence de l'ours.
- Inciter le berger sur site à développer son élevage et le label à des fins de commercialisation.
B - Mesures relatives à la chasse:
- Instaurer une charte de la zone de montagne pour la protection de l'isard, du grand tétras et de l'ours Brun.
- Faire respecter les réserves de chasse en zone à ours.
- Instaurer des zones sans battue à appliquer chaque automne (meilleure tranquillité de l'ours) et suspendre toute battue si un ours a été signalé dans le secteur. Les zones vitales de l'ours pourraient devenir des zones protégées.
- Gérer d'une façon plus efficace la pénétration automobile dans la zone ours (exclure les activités de loisirs motorisées, chasse, promenade, champignons).
C- Mesures relatives à la gestion forestière:
- Financer des méthodes alternatives de débardage en zone à ours ; dans le cas du choix par traction animal, faire appel au public (presse) aux gens du massif afin de démontrer à la population l'opportunité de cette activité nouvelle liée au retour de l'ours.
- Réglementer la circulation sur les pistes existantes et faire appliquer ces mesures.
- Limiter au maximum l'ouverture de nouvelles pistes forestières (privilégier d'autres modes d'exploitation) et fermer physiquement les pistes de débardage après usage.
- Renforcer le contrôle des écobuages surtout en période de grande sécheresse et dans la zone à ours.
D- Mesures d'information, de communication et de sensibilisation:
- Fournir des informations précises sur la localisation des ours aux partenaires et professionnels.
- Renforcer l'information sur le projet de réintroduction envers la population locale, développer la sensibilisation auprès du jeune public (scolaire).
- Poursuivre les rencontres avec les différents partenaires en ouvrant les réunions du comité local à des associations partenaires.
E- Mesures pouvant favoriser le développement économique
:- Désigner un professionnel "chargé de mission" afin de :
- Recenser les opportunités, accompagner les projets et aider aux reconversions.
LE BUREAU
LOCALISATION DES OURS AU 1er AVRIL 99
Après un hibernation d’environs 3 mois 1/2, nos chers plantigrades sont réveillés. Pyros se situe dans le massif du Luchonnais, versant Espagnol (repéré grâce au collier émetteur et empreintes). Ziva et ses deux petits âgés de 26 mois se trouvent en Espagne, autour du mont de palars (témoignage visuel). Les oursons vont sûrement se séparer de leur mère et se chercher un territoire. Les deux oursons de Melba, âgés également de 26 mois, sont en Ariège, dans la vallée du Biros (témoignage visuel).
Pyros vas certainement essayer de rejoindre Ziva pour un gros câlin.
Nous leur souhaitons une bonne promenade dans nos magnifiques montagnes
C.L.
DERNIERE MINUTE 6 AVRIL
Ayant maigri pendant son hibernation, Pyros vient de perdre son collier mais il sera suivi grâces aux 2 émetteurs qu’il porte sur les oreilles.
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Regardant en fin de soirée l'émission "Histoires Naturelles" à la télévision, je suis tombé sur un reportage dressant le portrait des chiens de Carélie, originaires de Finlande, qui aident Daniel Dubreuil, technicien de la Fédération de Chasse de Hte Garonne et Etienne Dubarry, technicien de l'Office National de la Chasse, dans leurs recherches d'indices, notamment des petits de Melba.
Ninja et Noky sont deux mâles âgés d'un an et demi environ. Leurs aspect extérieur les fait ressembler à la fois au Huskie et au Border collier, leur robe est blanche et noire.
Leur dressage a commencé près de Limoges, dans un centre de l'ONC, où on les a mis en présence d'un petit ourson femelle âgé de deux ans et venant d'un parc animalier.
Maintenant, leur dressage se poursuit sur le terrain et les deux chiens font déjà montre de leurs bonnes aptitudes dans la recherche des pistes, notamment de Pyros.
L'été dernier et plus particulièrement au mois d'août où il faisait très chaud, les indices n'étaient pas faciles à trouver en raison de la sécheresse du terrain.
Leurs perspicacité permettait donc de mieux mettre en évidence les indices de passage de l'ours.
Ninja et Noky font donc le bonheur de nos deux technicien qui sont attachés à eux et avec qui ils vivent 24h/24h.
Si en vous promenant sur une piste forestière ou autre terrain susceptible d'être fréquenté par l'ours, vous trouvez une pierre retournée, observez bien la façon dont elle est déplacée : lorsqu'elle est retournée sur place, avec la terre fortement labourée, ce peut être un blaireau ou un sanglier ; au contraire, si elle est assez grosse, si elle porte des traces de griffes, si la terre est légèrement grattée, il s'agit certainement de l'œuvre de l'ours qui, avec la force de ses pattes avant, la retourne et gratte le sol à la recherche d'insectes, de fourmis, etc..
Bonne promenade avec, je vous le souhaite, la joie de découvrir peut être quelques indices du "Moussu".
Y.D
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- Question de M. BRUN Jean de Boulazac (24) qu’est devenue Ziva et ses oursons et pourquoi veut on les séparer ?
Réponse :Ziva et ses petits ont hiberné en Espagne, à savoir qu’au printemps, chacun ira de son côté. Ensuite, Ziva pourra de nouveau être prise par Pyros ou un autre mâle. Les Espagnols désirent l’attraper pour lui remettre un collier émetteur ce qui était convenu " mais pas, à notre avis, n’importe quand ".
- Question de Mme Germaine DEVISME dans le nord. Avez-vous baptisé les petits de Melba ?
Réponse : A se jour, les oursons de Melba et un de Ziva n’ont pas été reconnus sexuellement. Quand cela sera fait, l’information paraîtra dans le bulletin.
- Mme Brigitte ZISSET à Gaillard (74) nous communique que la législation suisse est très sévère. L'an dernier, un chasseur ayant tué un Gypaète "aigle barbu" a été condamné à rembourser les frais découlant de la réintroduction de l'oiseau, du jour de son arrivée, jusqu'à son assassinat. Pourrait-on appliquer une telle loi chez nous s'il s'agissait d'un ours ou autre espèce protégée ? A méditer ?
- Question de M. et Mme DORLET (77)
Les oursons de Melba se portent-ils bien ?
Réponse : Comme précisé dans la localisation, ils ont bien passé l'hiver. Ils sont pratiquement maintenant hors de danger.
Je remercie, au nom du bureau, les adhérent(e)s qui joignent à leur cotisation un petit mot d'encouragement et de félicitations, nous en sommes, croyez-le bien très sensibles. Nous continuerons à répondre à vos questions personnellement et à travers ce bulletin, n'hésitez donc pas à nous écrire.
C.LEHU
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